Mémoire de Thonier – Richard Le Bars

Mémoire de Thonier – Richard Le Bars

Au-delà des résultats, des saisons qui défilent et des générations qui se succèdent, l’US Concarneau est avant tout une histoire d’Hommes, de visages et d’instants qui demeurent gravés dans la mémoire collective. Avec « Mémoire de Thonier », nous souhaitons raviver ces souvenirs, mettre en lumière celles et ceux qui ont contribué à forger l’identité du club, et transmettre aux supporters d’aujourd’hui le parfum des époques qui ont construit notre histoire.

Parmi ces moments fondateurs, l’USC a vécu une aventure qui reste, encore aujourd’hui, l’une des plus belles pages de son histoire : l’épopée en Coupe de France 1981-1982. Une saison où un groupe amateur, animé par la fierté concarnoise et une solidarité exemplaire, s’invita parmi les grands. Après avoir franchi les tours régionaux puis s’être imposés face à l’UCK Vannes (Division 4) en 32ᵉ de finale, les Thoniers accédèrent pour la première fois de leur histoire aux 16ᵉ de finale, où les attendait le Stade Brestois, alors pensionnaire de Division 1.

Pour inaugurer cette série, nous avons choisi de revenir sur cette période charnière avec un homme qui l’a vécue de l’intérieur : Richard Le Bars. Joueur de cette époque et témoin privilégié de cette aventure qui encore aujourd’hui reste ancré dans notre histoire, il nous raconte l’état d’esprit du groupe, les émotions, les vestiaires, mais aussi la vie quotidienne d’un club qui écrivait alors l’un de ses premiers grands exploits en coupe de France.

⁠Quels souvenirs gardez-vous de l’épopée de 81/82 ?

C’est assurément l’un de mes plus beaux souvenirs en tant que footballeur. Il y avait une vraie effervescence autour du club et dans toute la ville. On le ressentait partout : dans les discussions, dans l’ambiance des entraînements, dans les regards des supporters. Et puis il y avait surtout ce lieu incontournable : le café de la Forge, siège du club. On s’y retrouvait régulièrement, et Maryvonne, véritable figure de l’USC, était toujours là et l’est encore aujourd’hui. Sa présence, son sourire, son soutien… tout cela faisait partie de la magie de cette période.

⁠Que représentait la Coupe de France à l’époque ?

La coupe, c’était déjà comme aujourd’hui : un rêve. Quand on est joueur, on a tous cette envie de tomber un jour sur un gros, de se mesurer à une équipe de l’élite. Nous, on était amateurs à l’époque, alors forcément, ça attirait les foules. La Coupe de France pouvait transformer un simple match en un moment exceptionnel pour le club et la ville, et ça procurait des frissons.

Quelle était la force de ce groupe, emmené par René Le Lamer ?

Cette équipe, c’était vraiment un mélange parfait entre expérience et jeunesse et tout ça avec des gars locaux. Il y avait une vraie identité, un vrai sentiment d’appartenance. Le coach, Le Lamer, était un véritable meneur d’hommes, quelqu’un qui savait tirer le meilleur de chacun. Cette cohésion nous a portés toute la saison. On termine d’ailleurs champions, avec dans nos rangs un joueur vraiment au-dessus du lot : Pascal Toullec. Il faisait la différence à lui seul, un talent exceptionnel pour l’époque.

Le parcours de la coupe de France 81/82

  • 1/32 de finale : US Concarneau 1-1 UCK Vannes (TAB : 7-6)
  • 1/16 de finale aller : US Concarneau 0-3 Brest
  • 1/16 de finale retour : Brest 4-1 US Concarneau

Les Concarnois à gauche avant d’affronter les Brestois.

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